Digital community
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Les publications ont pour rôle de produire des espaces où peuvent se former des communautés capables de converser et d’échanger sur des sujets scientifiques. Plus que réseaux de textes, elles doivent être réseaux d’intelligences. A l’heure où les dispositifs d’évaluation des carrières se font de plus en plus sur les « lignes » de CV et le classement des revues, il est urgent pour la communauté scientifique de se reposer la question de quels seraient aujourd’hui les meilleurs espaces pour rendre possible la grande conversation scientifique.
Est-ce que les technologies numériques changent la littérature? Peut-on parler d’une “littérature numérique”? Y a-t-il une opposition entre la littérature papier et la littérature numérique? Pour répondre à ces questions, nous pouvons jouer deux cartes contradictoires: celle de la continuité ou celle de la rupture. La première carte nous pousserait à dire qu’il n’existe aucune opposition entre ces deux formes de littérature car, dans les faits, il n’y a que des pratiques qui s’inscrivent toujours dans une continuité. De fait, l’opposition relèverait d’une essentialisation abusive d’une série de pratiques qui ne peuvent ni doivent être essentialisées. La seconde carte nous porterait à affirmer qu’au contraire il y a des différences fondamentales dans les pratiques d’écriture, dans les modèles de diffusion et de réception, dans les formats, dans les supports, etc. Dans ce cas, si l’on veut comprendre ces différences, il est nécessaire de distinguer précisément les deux univers papier et numérique. [...]
L'éditorialisation désigne l'ensemble des dynamiques qui produisent et structurent l'espace numérique. Ces dynamiques sont les interactions des actions individuelles et collectives avec un environnement numérique particulier.
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