Si le numérique fait doublement triompher l’archive (parce qu’il la numérise et la rend accessible à tous, mais aussi parce qu’il n’arrête pas d’en créer), la frontière est ténue entre une hyper et une anti-mémoire, la conservation exhaustive des traces nous confinant paradoxalement à l’oubli en nous déchargeant définitivement d’un devoir de mémoire - lorsqu'on ne réclame pas un "droit à l'oubli".