Le fait numérique a oeuvré en faveur d'une resémantisation du concept de virtuel - déjà habité par deux traditions (philosophiques et physiques) lui ayant donné des significations contradictoires. Penser le virtuel est aujourd'hui avant tout une responsabilité politique. Le sens politique des identités virtuelles, des communautés virtuelles, de la réalité virtuelle sera toujours affecté par une ambiguïté de fond : la virtualité de ces technologies sera d’une part une ouverture à de nouvelles possibilités de liberté et d’autre part une clôture, celle du contrôle et de la gestion des individus par un pouvoir centralisé.