Stylo
Éditeur de texte WYSIWYM pour les sciences humaines, Stylo est conçu pour changer l’ensemble de la chaîne éditoriale numérique des revues savantes en Sciences Humaines. Le projet est réalisé en partenariat avec Érudit.
Éditeur de texte WYSIWYM pour les sciences humaines, Stylo est conçu pour changer l’ensemble de la chaîne éditoriale numérique des revues savantes en Sciences Humaines. Le projet est réalisé en partenariat avec Érudit.
La revue Sens public a été fondée en 2003 par Gérard Wormser en France et s’est installée depuis 2012 à l’Université de Montréal sous la direction éditoriale de son rédacteur en chef, Marcello Vitali-Rosati.
La collection Parcours numériques a pour objectif de développer une réflexion théorique approfondie et savante sur le monde numérique, en produisant des textes de référence en français qui peuvent enrichir le débat et servir de guide dans les pratiques, tout en expérimentant de nouvelles formes d’éditorialisation.
Édition numérique collaborative de l'Anthologie grecque et de ses multiples vérités
Cet article se veut exploratoire en deux temps : une piste de réflexion sur l’impact du numérique sur les sciences humaines, et une lecture de l’essai Le nénuphar et l’araignée de Claire Legendre, publié le 4 février 2015 chez Les Allusifs. Notre hypothèse est qu’il est nécessaire de jeter les bases d’une théorie et d’une pensée du numérique, comme de poursuivre et de favoriser l’implémentation de nouveaux outils de recherche conçus par et pour les humanités, en lien direct avec les questions d’édition, de diffusion, d’encodage, de fouille, de curation, ou encore de visualisation et de représentation des données textuelles, sonores et visuelles. Cet article propose ainsi une première piste d’exploration de l’usage de ces nouvelles possibilités pour la littérature québécoise.
Ce dossier s’intéresse à la manière dont s’entrelacent littérature et numérique dans la littérature contemporaine. Puisque le numérique teinte l’ensemble des pratiques humaines, la littérature fait partie des lieux qu’elle investit. Ainsi, la question autour de laquelle s’articulent les textes de ce dossier est donc la suivante : comment pratiques littéraires et pratiques numériques peuvent-elles dialoguer aujourd’hui, et que peut-on dire des interactions qui découlent de ces échanges ? Il ne s’agit pas d’affirmer que toute la production littéraire contemporaine développe un discours sur le numérique, mais bien que les nouvelles possibilités de lecture et d’analyse qui nous sont offertes méritent d’être analysées et mises à l’épreuve.
Souvent conçues comme le vecteur de changements majeurs, les pratiques numériques constituent une occasion de mieux comprendre le fait littéraire en faisant apparaître de manière plus explicite que jamais des aspects ontologiques qui, en tant que tels, ont une valeur atemporelle. En particulier, et c’est l’objet de cet article, le fait numérique donne l’occasion de réinvestir une problématique qui parcourt l’ensemble de la réflexion sur le statut de la littérature depuis Platon et Aristote : celle du rapport entre littérature et réalité, dont Sartre et Derrida avaient déjà œuvré à déconstruire l’opposition au XXe siècle. Selon nous, le numérique souligne l’absence de séparation entre symbolique et non-symbolique, nous empêchant de penser une rupture entre imaginaire et réel. Pour rendre compte de cette structure, nous nous appuierons sur le concept d’éditorialisation, qui vient désigner l’ensemble des dispositifs permettant la production de contenus dans l’espace numérique en tenant compte de la fusion entre espace numérique et espace non numérique. À travers des exemples littéraires – Traque Traces de Cécile Portier et Laisse venir d’Anne Savelli et Pierre Ménard – nous démontrerons comment la littérature participe aujourd’hui à l’éditorialisation du monde, enterrant ainsi définitivement le dualisme imaginaire-réel pour lui préférer une structure anamorphique.
En réfléchissant sur un échec technologique retentissant comme celui du Phonopostale et de ses jolies sonorines, on peut s’interroger sur la relation qui, inévitablement, lie la conception d’un médium à ses usages ainsi qu’aux tendances théoriques et idéologiques prédominantes à une époque donnée. Au tournant d’une évolution socio-technologique qui, au début du siècle dernière, semblait aller vers l’oralisation simultanée, voire téléphonique, de la communication à distance, le Phonopostale constitue un objet étrange et perturbant, qui arrive en retard tout étant en avance sur le futur de support d’enregistrement et de communication. Les idées implicites dans ce dispositif posent des questions très anciennes et des questions nouvelles, dont l’intérêt devient encore plus évident à l’ère du numérique. Certaines application aujourd’hui très populaires exploitent le même principe du Phonopostale tout en les intégrant au téléphone, avec lequel le Phonopostale essayait de rivaliser. Cependant, cet échec technologique, prémonitoire et prématuré, nous démontre, comme le fait par ailleurs le développement de l’ergonomie de nos téléphones portables (qui aujourd’hui sont moins des moyens pour nous faire parler que des instrument d’écriture et d’enregistrement), qu’aucune perspective téléologie ne peut anticiper ce que sera la principale des voies de développement technologique arpentée par la communauté des usagers.
Les technologies numériques changent-elles vraiment la littérature? Peut-on parler d'une littérature numérique? Y a-t-il opposition entre la littérature papier et la littérature numérique? D'une part, on pourrait dire qu'il n'existe aucune opposition entre ces deux formes de littérature cas, dans les faits, il n'y a que des pratiques qui s'inscrivent toujours dans une continuité. D'autre part, on pourrait affirmer qu'au contraire il y a des différences fondamentales dans les pratiques d'écritures, dans les modèles de diffusion et de réception, dans les formats, dans les supports, etc. Cet article explore ces deux perspectives.
Cet article revient sur les résultats du programme Spectacle en ligne(s) à partir desquels une réflexion est menée sur le changement de nature de l’archive nativement numérique et de son statut culturel. La constitution d’une archive vidéo annotée des répétitions de deux spectacles vivants nous a permis d’explorer les médiations de l’archive dans le contexte culturel. Notre réflexion sur la médiation se positionne ainsi à la croisée de l’innovation institutionnelle en la matière, et des problématiques scientifiques liées à l’archive numérique. À travers les expérimentations d’éditorialisation de l’archive, menées lors du projet, l’article introduit l’idée que l’archive nativement numérique n’accède au statut d’objet culturel qu’au travers de ses usages, lors de la génération des formes intermédiaires propre à l’éditorialisation de l’archive.
Marcello Vitali-Rosati, professeur de littérature et de culture numérique à l'Université de Montréal, explique le concept d'éditorialisation à l'occasion de la sortie du manuel Pratiques de l'édition numérique, publié dans la collection Parcours Numériques aux Presses de l'Université de Montréal.
Cette étude entend proposer une lecture comparative de deux romans européens, chronologiquement et thématiquement voisins, que l’on associe au mouvement général du modernisme littéraire : Les Carnets de Malte Laurids Brigge (1910) de Rainer Maria Rilke et On tourne (1915) de Luigi Pirandello. Il s’agira essentiellement de montrer en quoi ces textes donnent à voir le monde moderne à travers une série d’images marginales, qui s’agencent et se modulent alors que les personnages du récit progressent vers leur inévitable fin. Plus particulièrement, en portant notre attention sur les représentations de la vie parisienne chez Rilke et du fonctionnement d’un grand studio de cinéma chez Pirandello, nous verrons comment ces romans tentent d’instaurer une critique interne du progrès et de ses avatars.
Désormais, nous sommes tous photographes. Nos téléphones intelligents nous permettent de capter, de modifier et de partager nos clichés sur les réseaux en moins d’une minute, tant et si bien que l’image photographique est devenue une nouvelle forme de langage. Réciproquement, serions-nous également tous écrivains ? Il existe en effet une véritable légitimité historique à penser que la notion d'écrivain, comme celle de photographe, s'étend le long d'un paradigme allant de la « simple » possession d'une aptitude technique jusqu'à la gloire des plus fortes figures de la vie culturelle collective. Cette thèse vise à déterminer comment se constitue une nouvelle mythologie de l’image photographique à l’ère du numérique, comprenant aussi bien la réévaluation du médium argentique vieillissant que l’intégration d’un imaginaire propre à ces technologies dont nous n’avons pas encore achevé de mesurer l’impact culturel sur nos sociétés. À cet égard, la perspective littéraire est riche d’enseignements en termes culturels, esthétiques ou même ontologiques, puisque la littérature, en sa qualité de relais du fait photographique depuis près de deux siècles, a pleinement participé à son invention : c’est là du moins l’hypothèse de la photolittérature. En cette période de transition technologique majeure, il nous revient de cerner les nouvelles inventions littéraires de la photographie, pour comprendre aussi bien les enjeux contemporains du fait photographique que ceux de la littérature. Nowadays, we are all photographers. Our smart phones allow us to take, edit and share our snapshots on social media in less than a minute, to the extent that the photographic image has become a new form of language. Reciprocally, have we all become writers as well? There truly is historical legitimacy in seeing the notion of the writer, like that of the photographer, as spanning a paradigmal spectrum, running from “simple” possession of technical aptitude, to the glory of the loftiest figures in our collective cultural life. This thesis aims to determine how the new mythology around the photographic image takes shape in the digital age, while also re-evaluating the aging medium of film, as well as integrating a newly imagined sphere of ideas surrounding these new technologies, for which we have yet to measure the cultural impact on our societies. In this respect, a literary perspective is rich in cultural and even ontological lessons, since literature has interacted with photography for nearly two centuries, and thus contributed to its invention : this is at least the central hypothesis of photoliterature. In this period of major technological transition, we must therefore identify photography’s new literary inventions, so that we can better understand the contemporary issues surrounding both the worlds of photography and literature.
Le citoyen numérique se fait quotidiennement et technologiquement espionner, mais, à...
Le blog de recherche du titulaire de la chaire
Comment penser l’espace à l’époque du numérique ? Ce projet a pour objectif d’explorer cette question en proposant des pistes de réflexion à la fois théoriques et pratiques. L'espace mythique de la Transcanadienne constituera tout autant le terrain d’étude que le terrain d’exploration de notre recherche.
D’abord conçus à des fins purement pratiques, les profils d'usager sont peu à peu devenus des espaces d’expression et d’écriture de soi inattendus. Ce projet vise à comprendre cette nouvelle structure profilaire, pour en mesurer les enjeux théoriques et esthétiques.
Cet article présente les résultats de huit ans de travail sur le concept d’éditorialisation, réalisés dans le cadre du séminaire international « Écritures numériques et éditorialisation » que j’ai coorganisé avec Nicolas Sauret depuis 2008. Je propose de définir l’éditorialisation comme l’ensemble des dynamiques qui produisent l’espace numérique. Ces dynamiques peuvent être comprises comme les interactions d’actions individuelles et collectives avec un environnement numérique. À partir de cette définition je propose de décrire le fonctionnement des instances d’autorité dans l’espace numérique.
Philosophers and artists consider the relevance of Maurice Merleau-Ponty’s philosophy for understanding art and aesthetic experience. This collection of essays brings together diverse but interrelated perspectives on art and perception based on the philosophy of Maurice Merleau-Ponty. Although Merleau-Ponty focused almost exclusively on painting in his writings on aesthetics, this collection also considers poetry, literary works, theater, and relationships between art and science. In addition to philosophers, the contributors include a painter, a photographer, a musicologist, and an architect. This widened scope offers important philosophical benefits, testing and providing evidence for the empirical applicability of Merleau-Ponty’s aesthetic writings. The central argument is that for Merleau-Ponty the account of perception is also an account of art and vice versa. In the philosopher’s writings, art and perception thus intertwine necessarily rather than contingently such that they can only be distinguished by abstraction. As a result, his account of perception and his account of art are organic, interdependent, and dynamic. The contributors examine various aspects of this intertwining across different artistic media, each ingeniously revealing an original perspective on this intertwining.
My initial engagement with and understanding of the expanded practices of Conceptual writing is situated within a particular geography — Denendeh, or the Northwest Territories of Canada — during the proposed Mackenzie Valley Gas Project hearings held throughout the territory. The purpose of the proposed pipeline was to pump natural gas from Arctic Ocean reserves south across the entire territory to Alberta, where it would fuel the production of tar sands oil. Many considered the project to be “basin-opening,” meaning that it would serve as a main artery for dozens, if not hundreds, of smaller pipelines that would tap into it, accelerating the infectious spread of Alberta’s boom-and-bust petro-economics throughout the North. [...]
Les interrogations sur le statut de l’auteur à l’ère du numérique constituent un enjeu de société majeur qui concerne aussi bien les communautés d’écrivains que de lecteurs : puisque l’auteur est celui qui fait autorité, comment repenser le processus de validation et de légitimation des contenus littéraires aujourd’hui publiés en ligne ?
Lightium est un CMS simple d'utilisation, conçu pour présenter et valoriser le travail des chercheurs.
This paper is the result of eight years of work on the concept of editorialization that was done in the context of the international seminar “Écritures numériques et éditorialisation”, which I have been co-organizing with Nicolas Sauret since 2008. I propose a definition of editorialization as the set of dynamics that produce and structure digital space. These dynamics can be understood as the interactions of individual and collective actions within a particular digital environment. Starting from this definition I try to describe how authority works in digital space.
Du pornographique au numérique : homologie normative dans deux espaces contraints. La pornographie subvertit les règles de notre « espace principal » : elle implique ainsi la production d’un espace autre, celui que Foucault appelait « hétérotopie ». Beatriz Preciado a déjà souligné cet aspect en proposant le terme de « pornotopie ». L’hétérotopie est un espace réel mais parallèle à « l’espace principal » où se déroule la majorité de la vie sociale. [...]
In this article the author theorizes how the idea of a sonic avant-garde resounds today. Focused on technics of noise and site specificity, the author describes the sounds and sites of the Idle No More round dance interventions of the winter of 2012–2013 and hears these protests via the dissonant transmission of the sonic practices and geographical-racial theories of the historical avant-garde.
This chapter explores a dystopian world in which technology has become pervasive throughout academic discourse, controlling the way in which books are authored, read, cited, and assessed. However, this is also a parody of the present: our obsession with data and metrics; our suspicion of consumer technology; and our unspoken feeling that there are perhaps too many academic books in the world. Above all else, this chapter seeks to reinforce the importance of books as the carriers of ideas.
"Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Fiancée de force à l'un des héritiers d'un clan du Pôle, elle quitte à regret le confort de sa famille. La jeune femme découvre ainsi la cour du Seigneur Farouk, où intrigues politiques et familiales vont bon train. Loin de susciter l'unanimité, son entrée dans le monde devient alors l'enjeu d'un complot mortel." -- from back cover
La CRC sur les écritures numériques s'associe au projet Technès afin de repenser le cinéma et ses techniques dans son histoire et à l’heure du numérique.
That study attempted to elaborate the problematic of [Leigh Hunt's] position within the London literary and political scene between the years 1805 and1828, the contributions he made to British literature and journalism, and his public standing at the end of the romantic period. Since Hunt's life is obviously too complex to be rendered fully in any single study, the idea was not to attempt an exhaustive history, but rather to present a starting point for further inquiry into Hunt's career as a writer and public figure under the reign of Queen Victoria. [...]
Lors d'une des dernières conférences de presse qu'il donnait à titre de premier ministre du Québec le 5 septembre 2012, Jean Charest reconnaissait candidement que ni son gouvernement ni lui n'avaient prévu l'ampleur de la mobilisation étudiante qui a perturbé tout le Québec pendant le « Printemps érable » et qui a joué dans sa défaite aux élections générales du 4 septembre. [...]
For poetry in England, the Regency years (1811-1820) were a time of cultural revolution, with key figures such as Robert Southey and Leigh Hunt. Revisiting the wide impact of this period, this collection shows not only how the Regency transformed Romanticism but also literature, re-conceptualizing how scholars view what it means to be Romantic.
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