Enrico Agostini Marchese est candidat au doctorat en littérature de langue française à l'Université de Montréal. Il a obtenu sa maîtrise en philosophie de l'Université de Florence, avec une thèse à caractère intermédial sur les enjeux philosophiques et esthétiques du projet Atlas der Photos, Collagen un Skizzen du peintre allemand Gerhard Richter. Il s'intéresse depuis toujours au confluent de l'esthétique et de la philosophie contemporaine.
Désolidarisée de la position fixe de l’ordinateur du bureau, la connexion devenue hyper est non seulement intégrée à l’espace urbain et à ses structures, mais se fait désormais par l’intermédiaire des dispositifs mobiles que nous avons avec – et sur – nous à tout moment et à tout endroit. Ce texte étudie la condition hyperconnectée sous l’angle de la mobilité, de la littérature numérique et de l’espace urbain. En analysant deux projets littéraires portant sur le rapport entre images de la ville et hyperconnexion, Les lignes de désir (2016) de l’écrivain français Pierre Ménard et le chantier collaboratif montréalais Dérives (2010-), il pousse à réfléchir à certains changements que les technologies numériques apportent à la ville, ainsi qu’à la manière dont la littérature peut s’emparer de ces dernières afin de produire de nouveaux imaginaires spatiaux.
Si l’avènement et la diffusion massive du téléphone intelligent et des autres dispositifs mobiles ont déjà fait l’objet de plusieurs études, notamment dans les domaines des sciences cognitives et de la sociologie, les analyses littéraires à cet égard demeurent rares, surtout dans le monde francophone. Cependant, les écrivains ont de plus en plus recours aux potentialités offertes par ce type de support afin d’explorer de nouvelles possibilités littéraires. En analysant quelques-uns de ces exemples, nous allons nous demander de quelle manière les dispositifs mobiles changent notre rapport à la littérature : comment la mobilité et la portabilité intrinsèques à ces dispositifs, la géolocalisation dont ils sont dotés et les nouvelles interfaces conçues pour eux influencent-elles nos pratiques de lecture et d’écriture ?
Information et communication sont des phénomènes qui définissent de plus en plus notre époque et notre condition humaine contemporaine. C’est à partir de ce constat qu’Adriano Fabris, dans son livre, se pose la question de savoir si une éthique qui ne soit pas simplement un manuel d’instructions pour les professionnels est possible pour le domaine des TIC. Conçu comme un parcours à travers les concepts clés du domaine, Ethics of Information and Communication Technologies se propose le défi d’imaginer une réflexion philosophique morale sur notre manière de se mettre en relation les uns avec les autres aujourd’hui.