Marcello Vitali-Rosati

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Marcello Vitali-Rosati est professeur titulaire au département des littératures de langue française de l'Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques.

Il développe une réflexion philosophique sur les enjeux des technologies numériques: le concept de virtuel, l'identité numérique, les notions d’auteur et d'autorité, les formes de production, légitimation et circulation du savoir à l'époque du web, et la théorie de l'éditorialisation - dont il est l'un des contributeurs les plus actifs.

Il est l'auteur de nombreux articles et monographies et exerce également une activité d'éditeur en tant que directeur de la revue Sens public et co-directeur de la collection "Parcours Numériques" aux Presses de l'Université de Montréal.

En tant que titulaire de la Chaire sur les écritures numériques, il dirige plusieurs projets en humanités numériques, particulièrement dans le domaine de l'édition savante. C'est dans ce cadre que sont notamment développés des plateformes d'édition de revues et de monographies enrichies, un logiciel d'édition d'articles scientifiques ainsi qu'une plateforme d'édition collaborative du Codex Palatinus 23.

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Marcello Vitali-Rosati, « Auteur ou acteur du web ? », Implications philosophiques, juillet 2012.

Le web est un espace d’action. Cette affirmation, qui sera la thèse fondamentale de ces pages, pose tout de suite une série de questions. En premier lieu, quelles sont les actions sur le web ? Ensuite, qui est l’acteur ? Parle-t-on d’acteurs ou d’auteurs ? Je ne pourrais prétendre donner ici une réponse à ces questions ; l’ambition de cet article se limite à en illustrer les enjeux pour approfondir la compréhension de notre monde numérique.

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Marcello Vitali-Rosati, « Voir l’invisible : Gygès et la pornographie Facebook », Sens Public, juin 2012.

Qu’est-ce qu’une identité virtuelle ? Quel est le rapport entre l’usager et son "profil" - par exemple son profil Facebook ? Et encore, qu’est-ce que l’espace du web et quel est son rapport avec l’espace où nous vivons ? Utilisant la notion foucauldienne d’hétérotopie, cet article cherche à ouvrir des pistes de recherches pour mieux comprendre les enjeux des identités numériques.

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Marcello Vitali-Rosati, « CLASSER CALCULER », Sens-Public, mai 2012.

Un rêve, plus ou moins explicite, hante nos esprits depuis plusieurs millénaires. On le retrouve ci et là dans les listes égyptiennes, dans les catalogues aristotéliciens, dans le règles mnémotechniques des néoplatoniciens florentins de la renaissance, dans les constructions mathématiques de Leibniz, dans les affirmations des grands noms du web : le monde est constitué d’une masse énorme d’informations, dont la connaissance et l’exploitation permettrait la maîtrise quasi-totale. Il serait alors possible de tout savoir, de tout prévoir, de tout faire. Mais deux limites, proprement humaines, empêchent la détention et l’exploitation de cette globalité d’informations : l’accessibilité et la calculabilité.

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Marcello Vitali-Rosati, S’orienter dans le virtuel, Paris, Hermann, 2012, 178 p.

Fictif, artificiel, imaginaire, trompeur, immatériel, irréel, impalpable, invisible, mystérieux... Lorsque l’on pense au virtuel, une foule d’idées nous submerge. Concept aux valeurs sémantiques multiformes et aux différents usages, sa signification reste floue et son sens en perpétuel mouvement. Qu’est-ce « réellement » que le virtuel? Quel rapport entre le sens philosophique et son emploi dans le domaine du numérique? Quelles sont ses implications politiques ? Quelle conception de la réalité en découle? Ce livre se veut une cartographie offrant des repères stables pour s’orienter et naviguer à travers le concept de virtuel. L’effet d’un phare en plein brouillard…

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Marcello Vitali-Rosati, « Une éthique appliquée? Considérations pour une éthique du numérique », Éthique publique, vol. 14 / 2, 2012, p. 13‑32.

Lorsque l’on s’interroge sur l’éthique du numérique, deux approches sont possibles. La première consiste à la considérer comme une éthique appliquée, une branche de l’éthique générale. Les principes éthiques généraux nous donneraient la capacité de discerner le bien et le mal ; les appliquer au numérique nous permettrait ainsi d’expliciter, à partir de ces principes, des normes de comportements dans ce domaine particulier. Mais cette approche ne prend pas en compte le fait que les principes éthiques puissent découler des conditions concrètes de leurs applications. Nous pouvons donc considérer une seconde approche, qui consisterait à partir de l’analyse du domaine du numérique pour fonder sur ses caractéristiques la réflexion morale. Par conséquent, l’éthique du numérique ne serait pas une éthique appliquée, mais une éthique première. Cet article tente de poser les bases pour une réflexion sur l’éthique du numérique qui prendrait en considération les changements de culture et de valeurs engendrés par les nouvelles technologies.

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Marcello Vitali-Rosati, « Le train est l’ancêtre d’Internet », Institut national audiovisuel, 2012.

Nous sommes fascinés par le train et le cinéma, fascination provoquée parce tous les deux donnent l’impression du mouvement réel, un mouvement technique qu’on est capable de gérer : lorsqu’on regarde un film, on peut toujours faire un arrêt sur image. L’approche philosophique nous permet aussi de relier Internet dans ce mouvement qui va du train au cinéma. Le Web est un flux de données, ses contenus ne sont jamais stables à l’opposé des contenus des autres médias. Et ce qui nous passionne dans le numérique et fait la force d’Internet, c’est qu’il nous donne l’illusion du réel et que nous pouvons facilement le gérer. Cela pose le problème de la mission de créer des archives du Web, qui peut sembler irréaliste tant le matériel concerné est vaste et non structuré : ne serait-ce pas trahir ce mouvement perpétuel ? Ou alors, on peut considérer que le Web est une trahison du continu du réel et les archives la structure la plus appropriée pour appréhender ce nouveau média…

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Marcello Vitali-Rosati, « Une philosophie du numérique. Lecture de « Pour un humanisme numérique » de Milad Doueihi », Sens Public, novembre 2011.

Ce que nous propose Milad Doueihi dans son dernier livre Pour un humanisme numérique n’est pas une simple analyse des changements apportés par les nouvelles technologies. C’est une philosophie à part entière, dont les implications théoriques ne sont pas circonscrites au seul domaine des technologies de l’information, mais engendrent une véritable vision du monde. Ces pages veulent rendre compte de cet apparat théorique et mettre en évidence ses principaux enjeux.

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Marcello Vitali-Rosati, « La profondeur du théâtre : au-delà du sujet, vers une pensée métaontologique », Sens-Public, juin 2011.

La métaphore du théâtre a été souvent utilisée pour parler du rapport du sujet avec le monde. Mais quel type de théâtre ? On pense traditionnellement à une expérience dans laquelle le spectateur regarde ce qui se produit sur scène. Dans ce dispositif il n’y a qu’un spectateur puisque par une sorte de miracle du théâtre chacun voit la même scène, il n’y a pas de points de vue. Mais que se passe-t-il si on regarde le théâtre latéralement ? Si on met entre parenthèses la frontalité de spectateur et scène et on assume un point de vue qui nous montre la profondeur du théâtre ? Déplaçant notre regard on va avoir une nouvelle métaphore peut-être plus adaptée à définir le sujet.

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Marcello Vitali-Rosati, « L’ambiguïté politique d’Internet. Lecture de « La démocratie Internet : Promesses et limites » de Dominique Cardon », Sens Public, juin 2011.

Dans son dernier livre, Dominique Cardon analyse de quelle manière Internet change les structures de la démocratie participative. Internet ne favorise pas une vision politique plutôt qu’une autre, mais bien plutôt bouleverse les formes mêmes du politique. En clarifiant plusieurs aspects de l’Internet et en articulant une série complexe et hétérogène de pratiques nouvelles, l’auteur prend ainsi en compte la valeur procédurale des pratiques liées à Internet pour comprendre comment les usages ont déterminé des nouvelles formes de participation.

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Marcello Vitali-Rosati, « La virtualité d’Internet. Une tentative d’éclaircissement terminologique », Sens Public, avril 2009.

Depuis plusieurs années le mot « virtuel » est utilisé pour caractériser des pratiques quotidiennes liées à l’emploi des nouvelles technologies et en particulier d’internet. Mais qu’est-ce qui est virtuel en internet ? Pour répondre à cette question il faut d’abord remonter aux racines philosophiques de ce mot et essayer d’éclaircir sa signification. C’est la tentative proposée dans cette article.

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