Paratextes

Éditer le chapeau

En littérature, les éléments paratextuels ont traditionnellement une fonction de seuil entre le hors-texte et le texte. Ils soulignent le passage du niveau extradiégétique au niveau diégétique et, finalement, dans le cas de la littérature, de la réalité à la fiction. Si ce modèle est assez clairement défini dans le cas de l’édition papier, l’espace numérique a tendance à le rendre de plus en plus flou. Sur le Web, tout est texte ou, pour être plus précis, il n’y a sur le Web qu’un peu de texte et une quantité énorme de paratextes. C’est justement le paratexte qui a d’habitude une fonction opérationnelle: le paratexte est un dispositif qui nous permet d’agir (changer d’adresse, de page, liker un contenu, etc.). Pour le dire autrement: le paratexte devient interface et l’interface est un lieu d’action, un monde ou, encore mieux, le monde où nous agissons. Le paratexte devient donc un environnement, notre environnement.

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Événements

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Les références qui nous lient : atelier pour constituer des réseaux de connaissances à partir d'une bibliothèque Zotero

Atelier donné en collaboration avec le Groupe de recherche sur les matérialités comparées de l'Association canadienne de littérature comparée le 22 février 2022 à 9 h 30 (HE) ici

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Colloque « Raconter l'Histoire » le 10 février 2022 à 8 h 30 (HE) du Laboratoire des imaginaires

Dans une communication en ligne intitulée « Penser l'archéologie comme déconstruction du dogme dans les littératures de l'imaginaire », Emmanuelle Lescouet s'exprime sur les sociétés politiques et la subversion de leurs règles sociales dans les univers des littératures de l'imaginaire. Cliquez ici pour obtenir le lien Zoom.

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Publications de deux articles de la CRC dans le nouveau numéro de Captures

Revue Captures
Vol. 5, n. 1
Dossier « Cartographie actuelle »

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Le répertoire des écritures numériques

Qu’est-ce qu’une œuvre littéraire dans l’environnement numérique ? Intéressé.e.s par des formes littéraires numériques qui ne rentrent pas dans la définition établie par l'Electronic Literature Organization (ELO), la CRC sur les écritures numériques adopte une approche fondée sur la volonté de rendre visibles et accessibles des œuvres qui ne sont pas considérées comme traditionnelles.

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Servanne Monjour, Matteo Treleani et Marcello Vitali-Rosati, « Ontologie du numérique. Entre mimésis et réalité », Sens Public, décembre 2017.

Ce dossier se conçoit comme un champ d’exploration des problématiques ontologiques du numérique, dans une perspective résolument interdisciplinaire, accueillant tout autant la philosophie, l’esthétique, les études littéraires, la sémiologie, la sociologie ou les sciences de l’information et de la communication. Des arts numériques à la littérature hypermédiatique, en passant par les webdocumentaires et les jeux vidéo, de nombreux domaines permettent en effet d’étudier ces dichotomies apparemment périlleuses entre représentation et réalité, réel et imaginaire, fiction et documentaire…

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Le statut de l'auteur à l'ère numérique

Les interrogations sur le statut de l’auteur à l’ère du numérique constituent un enjeu de société majeur qui concerne aussi bien les communautés d’écrivains que de lecteurs : puisque l’auteur est celui qui fait autorité, comment repenser le processus de validation et de légitimation des contenus littéraires aujourd’hui publiés en ligne ?

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Marcello Vitali-Rosati, « Paratexte numérique : la fin de la distinction entre réalité et fiction? », Cahiers ReMix, vol. 1 / 5, 2015.

L’idée que je voudrais essayer d’explorer est la suivante: les éléments paratextuels ont une fonction de seuil entre le hors-texte et le texte; par ce biais, ils nous permettent aussi le passage entre le niveau extradiégétique et le niveau diégétique, et, finalement, dans le cas de la littérature, entre réalité et fiction. Si ce modèle est assez défini dans le cas de l’édition papier, l’espace numérique a tendance à le rendre de plus en plus flou. Dans le Web, tout est texte et/ou paratexte; le même élément textuel (une adresse URL, par exemple) peut servir pour déclarer un passage à la fiction ou pour nous faire acheter quelque chose sur un site de ventes en ligne, ou encore pour regarder la météo ou pour gérer notre compte en banque.

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Marcello Vitali-Rosati, « Digital Paratext. Editorialization and the very death of the author », in Examining Paratextual Theory and its Applications in Digital Culture, IGI Global, Hershey, Nadine Desrochers and Daniel Apollon, 2014, p. 110‑127.

As shown by different scholars, the idea of “author” is not absolute or necessary. On the contrary, it came to life as an answer to the very practical needs of an emerging print technology in search of an economic model of its own. In this context, and according to the criticism of the notion of “author” made during the 1960–70s (in particular by Barthes and Foucault), it would only be natural to consider the idea of the author being dead as a global claim accepted by all scholars. Yet this is not the case, because, as Rose suggests, the idea of “author” and the derived notion of copyright are still too important in our culture to be abandoned. But why such an attachment to the idea of “author”? The hypothesis on which this chapter is based is that the theory of the death of the author—developed in texts such as What is an Author? by Michel Foucault and The Death of the Author by Roland Barthes—did not provide the conditions for a shift towards a world without authors because of its inherent lack of concrete editorial practices different from the existing ones. In recent years, the birth and diffusion of the Web have allowed the concrete development of a different way of interpreting the authorial function, thanks to new editorial practices—which will be named “editorialization devices” in this chapter. Thus, what was inconceivable for Rose in 1993 is possible today because of the emergence of digital technology—and in particular, the Web.

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